Assainissement non gravitaire : des alternatives matures

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Certaines techniques alternatives ou complémentaires aux solutions traditionnelles reposant sur le gravitaire, permettent de répondre à de nouveaux besoins et de nouvelles exigences que les systèmes gravitaires et autonomes ne peuvent pas entièrement satisfaire. Chaque technologie a sa place, ses points forts, ses points faibles et toutes bénéficient d’innovations qui optimisent régulièrement leurs performances.

Qu’est ce qu’un réseau gravitaire ?

Un réseau est dit gravitaire lorsque les effluents circulent de l’amont vers l’aval grâce à la pente de la canalisation et sous le seul effet de la gravité. La caractéristique principale de ce type de réseau est qu’il fonctionne de façon purement hydraulique, sans pompage, du fait d’un gradient de pente suffisamment important pour permettre l’écoulement de l’effluent tout en assurant une vitesse d’auto-curage qui empêche les particules de s’agglomérer. Lorsque ce gradient de pente ne peut plus être maintenu, une station de pompage relève l’effluent pour permettre à un nouveau tronçon de reprendre la collecte et l’acheminement sur le même principe.

On obtient alors le profil en dents de scie du classique réseau gravitaire ou alternent les tronçons de collecte par liaisons gravitaires et les liaisons de transfert sous pression, dès que la profondeur des canalisations devient excessive. Parmi les avantages du réseau gravitaire, sa sobriété en investissement, même s’il nécessite un diamètre important pour permettre aux effluents de s’écouler en surface libre et non en charge.

Il est aussi économique en termes d’exploitation, puisqu’il ne nécessite ni énergie, ni lubrifiant, ni pièce de rechange, ni entretien particulier et n’est pas sujet à un quelconque risque de panne. Rien d’étonnant donc à ce que les réseaux d’assainissement gravitaires soient ultra-majoritaires en France.

Reste que la mise en place d’un réseau gravitaire, qui reste largement tributaire des caractéristiques du sous-sol, peut parfois s’avérer difficile, voire impossible, ou plus simplement trop coûteuse. C’est par exemple le cas sur des sites vallonnés, sur des terrains marécageux ou rocheux, ou lorsque l’on doit faire face à un sous-sol encombré ou bien encore en cas de nappe phréatique peu profonde.

Il faut alors recourir à des solutions alternatives pour s’affranchir des lois de la gravité pour permettre à chaque habitation de se raccorder au réseau collectif. Ces solutions concernent, selon les cas, l’ensemble du réseau, ou une partie de celui-ci, lorsque les difficultés rencontrées ne concernent qu’une fraction de son emprise foncière. Elles reviennent à substituer à la pesanteur d’autres formes d’énergie comme l’électricité ou l’air comprimé.

Comment ?

En mettant un réseau étanche en dépression pour aspirer les eaux usées ou, au contraire, en générant une pression dans une canalisation de faible diamètre pour acheminer les effluents vers un collecteur principal.

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